ARCHE-FORET

Arche-Foret, bois de bouleau et d’aulne, corde de chanvre 3,5 x 4 x 8 m, Ecole municipale d’art de Boulogne-sur-mer, février 2000
ARCHE-FORET
Avant de penser à l’art, l’important est de vivre avec la nature. Refusant de l’affronter, nous essayons d’être en
symbiose avec le végétal. Ce souci d’enracinement s’oppose aux penchants de notre société : exploitation immédiate des ressources, obéissance aveugle aux effets de mode, artificialité envahissante, oubli des réalités…
Les évènements récents montrent combien la précipitation de catastrophes naturelles ou provoquées modifient
notre environnement. Les fabrications et les chimères de l’homme devraient se mettre au service de la nature. Les œuvres participeraient ainsi à la survie de l’humanité.
Pourquoi ne bâtirait-on pas une arche pour sauver la forêt, comme Noé en son temps avait construit une nef
capable d’emporter les espèces.
La forêt se métamorphosant en bateau matérialiserait l’union des éléments nécessaires à l’apparition du
vivant. Dessin dans l’espace, entrelacs de lignes, la proue dans un élan léger jaillirait vers l’espace et se jouerait de la lumière.
Alors que dans les bois on suit des sentiers tracés, sur la mer tous les chemins sont possibles. La structure de
branches nous inviterait au voyage et montrerait grâce à son dynamisme que la sculpture loin d’être un univers figé, offre le rêve et permet aux pensées de s’évader…